Mats en 3 coups - 3

Le problème suivant illustre le thème "Plachutta" qui peut se définir comme suit : deux pièces noires de marche identique (par ex. 2 tours, 2 fous, 1 fou et 1 dame) empêchent deux mats ou menaces de se réaliser, sur 2 lignes qui se croisent. Le jeu blanc consiste à mettre une pièce au point de croisement de leurs lignes d’action, créant ainsi 2 menaces simultanées de mat. Les noirs sont alors obligés de prendre la pièce obstruante avec une des 2 pièces thématiques. Ils contrôlent ainsi à nouveau les 2 menaces (ou les 2 mats), mais avec seulement une pièce. Les blancs peuvent alors jouer l’une des 2 menaces et mater avec l’autre.
Ca ne parait pas très clair, alors hop ! un exemple :
Meynsbrughen Michel
Inédit
1.Ff6 ! (Le fou joue sur le point de croisement des 2 lignes d’action des tours noires menaçant 2.Cg6 mat et 2.Cf7 mat).
Si 1...,Te6 x f6 (La tour f6 contrôle à nouveau les 2 mats, mais en interceptant l’action de la tour f5).
    2. Cf7+, Txf7 (Le cavalier d8 n’étant plus contrôlé par la tour f5, force l’écart de la tour f6)
        3.Cg6 mat.
Si 1...,Tf5 x f6 (La tour f6 contrôle à nouveau les 2 mats, mais en interceptant l’action de la tour e6).
    2. Cg6+, Txg6 (Le cavalier h4 n’étant plus contrôlé par la tour e6, force l’écart de la tour f6)
        3.Cf7 mat.
chess303.gif (2639 octets)
Mat en 3 coups
On parle d’écart d’une pièce lorsque le fait de quitter la case qu’elle occupait provoque un dommage.
Dans l’exemple ci-dessus, la tour f6 est écartée, provoquant un dommage fatal (elle ne contrôle plus la case g6 dans la première variante, et f7 dans la seconde).
Par opposition , on parle de rejet d’une pièce lorsque le fait d’occuper une autre case provoque pour son camp, un dommage irréparable. Ce n’est donc pas le fait de quitter une case qui provoque le dommage, mais bien le fait d’arriver sur une autre case.
FEN: 2KN3k/2P3R1/4r2P/5r2/3B3N/8/8/8 w - - 0 1